Depuis qu’elles n’ont plus peur que quiconque remette en cause leur appropriation des moyens de production, sûres d’elles-mêmes, les classes dominantes ont abandonné l’idée d’un monde commun, habitable pour tous. Elles se posent aujourd’hui en ennemi de la démocratie et de l’écologie. Elles asservissent sans scrupule la diversité du monde du travail et des métiers pour protéger leur rente. C’est au point où se tuer à la tâche n’est plus seulement une expression, mais bien une réalité contemporaine subie par de plus en plus de travailleuses et travailleurs, quel que soit leur statut, qu’ils soient salariés ou à leur compte, avec ou sans emploi, étudiants ou retraités.
Depuis plusieurs mois, grâce au mouvement des gilets jaunes, le monde du travail redresse enfin la tête, malgré le mépris de classe qu’ils subissent quotidiennement par les médias mainstream et leurs éditorialistes, malgré une répression policière qui mutile les corps, malgré un état de droit qui se réduit comme peau de chagrin.
Depuis plusieurs mois, les jeunes, conscients de la gravité des enjeux écologiques, manifestent contre un système méritocratique de réussite sociale toujours plus inégalitaire qui participe de la destruction du monde commun.
8 heures de travail, 8 heures de sommeil, 8 heures de loisirs étaient les premières revendications du monde ouvrier à l’origine du 1er mai. Aujourd’hui, ces 8 heures de loisirs sont loin d’être une réalité effective tant le travail épuise les corps et capte notre attention même après le boulot. Pour ceux qui ont encore la chance d’avoir un toit sur leur tête, avoir le temps de faire la cuisine, d’éduquer ses enfants, de réparer les objets, de lire, de jardiner, de bricoler, de prendre soin de soi et de ses proches, d’aller à la rencontre de l’autre, devient un luxe inaccessible pour bon nombre d’entre nous.
Quand le 29 avril, les syndicats de 15 pays se réunissent pour la première fois à Berlin contre la politique sociale d’Amazon, le 1er mai a de l’avenir !
#nousnesommespasdesrobots.
Minga invite tous ses adhérents et ses sympathisants à rejoindre les manifestations du 1er mai.