Archives mensuelles : novembre 2015

La finance détruit le travail, la solidarité en crée.

Le discours dominant considère que le droit social est un frein à l’initiative, que le travail n’est qu’un coût et qu’il ne produit pas de richesses pour la société. Ce discours insinue que si l’on veut se réaliser dans son travail, on doit en passer par la précarité.

Pourtant, des initiatives concrètes comme la création de la Scop TI des Fralib, de  la coopérative La Belle Aude, des AMAPS et d’autres en France démontrent que d’autres choix d’organisations du travail sont non seulement possibles mais indispensables.

Elles ouvrent les perspectives d’un autre développement économique de proximité et de réseau. Une économie plus démocratique qui permet de produire, de réparer et de créer des biens et des services utiles à la société.

Mais pour bâtir des projets collectifs, développer de nouvelles coopérations et renforcer les droits sociaux, il nous faut des lieux : des espaces d’échanges où pouvoir refonder une solidarité inter-professionnelle qui intègre l’ensemble des travailleurs, que l’on soit en emploi, en formation, au chômage, indépendant, retraité ou salarié.

La bourse du travail est un lieu de rencontres inter-professionnelles.
Réinvestir celle d’Aubagne, participer à sa vocation d’émancipation, peut constituer un premier pas vers une économie de proximité et de qualité sur le territoire.

Un après-midi débat vous est proposé, avec l’association Minga Faire ensemble et la CGT Aubagne et sa région , pour découvrir des initiatives concrètes et bâtir ensemble des stratégies de résistances et de productions communes.

Rendez-vous samedi 12 décembre 2015
de 14 à 18h
à la Bourse du Travail
Cours Beaumont à Aubagne

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Renforcer le dialogue sciences, cultures et sociétés pour combattre l’idéologie de « l’Homme augmenté »… et des sociétés diminuées.

HAL_9000v3«Les utopies apparaissent comme bien plus réalisables qu’on ne le croyait autrefois. Et nous nous trouvons actuellement devant une question bien autrement angoissante : comment éviter leur réalisation défnitive ?… Les utopies sont réalisables. La vie marche vers les utopies. Et peut-être un siècle nouveau commence-t-il, un siècle où les intellectuels et la classe cultivée rêveront aux moyens d’éviter les utopies et de retourner à une société non utopique, moins parfaite et plus libre». Épigraphe du Meilleur des mondes, Nicolas Berdiaeff

Les adhérents de Minga sont des artisans, certains par leur statut, toutes et tous par l’idée qu’ils se font de leur travail et de leur métier. Les problèmes concrets auxquels ils se confrontent, le tumulte du monde auquel ils se frottent pour vivre dignement de leur travail, font qu’ils ressentent le besoin d’un dialogue, soutenu et exigeant, avec les communautés scientifiques. Tous se revendiquent producteurs d’intérêt général, en partant de leurs engagements professionnels, non réduits à un argument commercial. C’est en se sens que Minga s’assume comme une organisation professionnelle et politique et se sent très concernée par les débats qui entourent la diffusion massive de nouvelles technologies et leurs interactions avec les enjeux sociaux, écologiques et démocratiques.

Le retour en force d’idéologies scientistes nous préoccupe à cet égard au plus haut point. Le danger monopolistique que représentent les firmes de la GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon) ne porte pas uniquement sur la privatisation des connaissances et une captation massive et rarement consentie des données (le modèle Big Data). Ces entreprises portent également le dessein idéologique d’un projet de société où des algorythmes anticipent des besoins sociaux avant même qu’ils ne soient formulés. Tout ce qui n’est pas prédictible en terme de comportement, tout ce qui n’est pas situé dans des « nuages de points » définis par des sociostyles pré-établis, le comportement même d’un être humain, versatile, faillible et mortel, devient asocial. Les objets connectés comme Écho, le cylindre connecté d’Amazon, rentrant dans les foyers, agissent ainsi comme un cheval de Troie qui participe un peu plus chaque jour à l’annexion même de la vie privée. Orwell, dans son ouvrage 1984, n’avait pas osé l’imaginer, chez lui le télécran était imposé d’office.

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Une politique de l’économie de proximité à grande échelle en Bretagne.

Contribution aux débats politiques des élections régionales

des 6 et 13 décembre 2015.

Alimentons-nous, Alimentons la démocratie.

Renoncer à la démocratie parce que nous sommes confrontés à une situation exceptionnelle, c’est légitimer les commanditaires des assassinats du vendredi 13 novembre. Ce n’est donc pas parce que les élections régionales sont placées sous le signe de la sécurité nationale et que l’état d’urgence à été décrété pendant 3 mois qu’il faut que les élections se résument à un plébiscite et que nous devons nous abstenir d’alimenter le débat public. Plus que jamais, faire vivre le débat des idées et des faits est une question de salut public. Par respect pour celles et ceux qui sollicitent nos suffrages, nous nous devons d’y prendre notre part.

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La coopérative « libre Informatique » l’an 01

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La création d’une coopérative loi 47 dans le domaine de la production de solutions informatiques en open-source mérite un regard attentif sur sa première année d’activité. Ce que la confrontation de Libre Informatique au modèle économique BigData (captation massive et rarement consentie des données des usagers) révèle et met en perspective interpelle chacun d’entre nous et les usages que nous avons du numérique à titre particulier et professionnel. Son expérience est aussi très enseignante en terme de gouvernance d’entreprise en multi-sociétariat; la coopérative étant portée par 21 associés (dont 2 sociétés d’investissement solidaires CigalesGarrigue, et la CAE Coopaname) et 3 associés salariés).

L’apprentissage du « faire ensemble », un cheminement qui se travaille. Continuer la lecture