adresse : 24 rue du logis de Boisseuil – Saint Mard (17700)
téléphone : 05 46 68 99 68
courriel : dorothee.pottier@orange.fr
Basée à Saint-Mard (17), La P’tite Epicerie est une épicerie dirigée par Dorothée Pottier qui a voulu permettre un commerce alternatif à la grande distribution en milieu rural.
Quelle est l’histoire de La p’tite Epicerie ?
Avec une formation d’ingénieure agronome et une expérience de 20 ans en tant que formatrice en sciences économiques en lycée agricole, mon parcours professionnel ne m’avait pas préparé à ouvrir un commerce.
Comme je travaillais à temps partiel depuis un moment, quand mes enfants ont grandi et ont commencé à avoir leurs propres projets, j’ai eu plus de temps pour me consacrer à une autre activité.
Pour trouver un certain équilibre dans l’exercice de deux activités professionnelles, je tenais à ce qu’elles se nourrissent l’une de l’autre, et monter un commerce dans le secteur du bio et de l’équitable, que je connaissais déjà, cela permettait d’y parvenir. À titre personnel, je faisais déjà attention à ce que je consommais, et en tant que commerçante, je ne pouvais que vouloir faire connaître ces produits.
Et puis, je voulais ouvrir un commerce de proximité, dans mon village, parce qu’il n’y avait rien et les habitants s’en plaignaient. Le projet, c’était vraiment d’ouvrir un lieu où les habitants puissent se retrouver, loin d’une démarche purement commerciale.
Dès l’ouverture en janvier 2008, l’objectif a été de développer un projet de commerce de proximité qui dépanne les habitants en leur évitant des déplacements inutiles et de créer un lieu de convivialité et d’échanges en particulier pour les personnes âgés et sans permis.
C’était aussi l’occasion de permettre un autre type de commerce, alternatif à la grande distribution, qui offre un débouché supplémentaire aux producteurs locaux et développe la vente de produits équitables en créant un emploi. Aujourd’hui, c’est une petite épicerie qui occupe un demi- emploi !
Quelles sont les produits distribués par La p’tite Epicerie ?
C’est un commerce de produits bio, principalement alimentaires, mais qui offre aussi des produits d’entretien de la maison et de la papeterie. La clientèle se compose essentiellement de particuliers mais quelques professionnels viennent aussi s’approvisionner (par exemple un gîte d’accueil paysan ou le GAB 17). Et j’effectue aussi des livraisons, notamment pour le lycée agricole de Surgères.
Quels sont vos projets ?
Je suis encore dans une phase de développement, l’activité n’est pas encore stabilisée. Même si je me suis professionnalisée, j’ai besoin de « souffler » un peu avant de développer de nouvelles activités.
Mais le principal projet est de travailler plus et mieux avec des producteurs locaux notamment pour que la boutique devienne un lieu de dépôt pour des AMAP en recherche de locaux comme celle de Dominique Mallet, producteur bio en Charente-Maritime.
De plus, il reste un gros travail à faire avec les habitants pour qu’ils m’identifient mieux et il y a quelques possibilités de fournir des restaurants ou commerçants, le bistrot du village serait intéressé !
J’aimerais aussi me rapprocher d’autres épiceries du territoire avec lesquelles nous pourrions mutualiser des commandes, chez Saldac ou Andines par exemple (bien qu’on le fait déjà un peu).
Comment vivez-vous cette nouvelle adhésion à Minga ?
J’ai connu Minga il y a déjà quelques années, suite à des recherches et à des lectures d’article dans la presse, notamment dans Polítis et aussi grâce à une rencontre avec Michel Besson, d’Andines. Les idées défendues par Minga correspondent bien à ma vision d’une activité économique équitable. Et le fait d’avoir un permanent en Poitou-Charentes, ça a été un déclic utile. D’ailleurs je compte bien mener des projets avec Minga, notamment un marché de « rural expo » à St Mard en Juin 2011.