Si l’on promeut une alimentation bonne, propre et juste, pour tous, alors le métier de cuisinier est conduit à se réinventer. C’est prendre la mesure que cuisiner est un art de faire qui occupe une place centrale dans la chaîne de l’alimentation humaine, et qu’assurer sa transmission aujourd’hui, cela engage à examiner ses conditions d’exercice pour garder le plaisir à l’ouvrage.
C’est le message lancé par les membres de l’Alliance des cuisinièr(e)s de Slow Food France à travers le communiqué qui annonce leur déclaration en association et qui nous ouvre, à tous, une perspective pleine de saveurs à retrouver autour de la confection d’un plat. Du choix des graines cultivées aux façons de servir d’une assiette, ils proposent de réinventer leur métier en oeuvrant à la recomposition d’une chaîne d’alliances humaines qui ne veut pas se faire complice de l’aggravation des précarités et c’est un défi que Minga ne peut que vouloir relever avec elle.
Notre association a noué des liens solides avec l’Alliance depuis que nous avons décidé en 2016 de mener ensemble, en lien avec l’OPASE, la campagne « Graines d’un Paris d’avenir ». De Quimper à Paris, avec Xavier Hamon et Patrice Gelbart, c’est une mobilisation à résonance nationale qui est conduite actuellement sur la métropole parisienne pour appuyer le métier d’artisan semencier avec un but : susciter de nouvelles coopérations entre tous ceux qui refusent, comme les membres de l’Alliance, de renoncer à un art de vivre ensemble pour gagner des étoiles.
https://www.youtube.com/watch?time_continue=6&v=Di6k3NUEGSI
Que cette organisation réaffirme leur main tendue aux autres métiers de la chaîne alimentaire, cela fait chaud au coeur de tous les membres de Minga. C’est signe, une fois de plus, que des métiers sont prêts à s’organiser et à se lier pour ne rien sacrifier de leur humanité.
En cette fin d’année qui s’annonce, Minga tenait à la remercier pour la noblesse de son geste et lui souhaiter par avance nos meilleurs voeux de réussites !