Quand on est en contact avec des populations dans le dénuement le plus total, les réalités concrètes du quotidien font vite exploser les schémas de développement les mieux intentionnés, comme par exemple le recours systématique au micro-crédit pour lutter contre la pauvreté.
C’est une situation à laquelle Virginie Toussaint s’est frottée pendant plus de 15 ans à travers différentes missions menées au sein d’ONG pour permettre à des familles très démunies d’améliorer par elles-mêmes leurs conditions de vie à Madagascar et au Burkina Faso. L’association « l’Envers du monde » est le fruit de son expérience et de celle de quatre amies ayant travaillé sur des projets d’action sociale dans les pays du Sud, dont elles tirent un constat : dans le domaine du développement, sans une bonne connaissance des réalités de terrain, sans implication des populations locales et sans travail développé dans la durée, les programmes sociaux (accès à l’éducation, à la santé, au logement…) touchent rarement les personnes les plus concernées.