Comprendre le milieu naturel pour maîtriser l’accès durable à une ressource devient une exigence à laquelle toutes les professions sont maintenant confrontées pour préserver l’avenir de leur métier et les emplois sur leur territoire. Les professions liées à la pêche et aux récoltes d’algues sont aujourd’hui singulièrement portées par cette exigence.

L’acidification des océans (une diminution du pH liée à l’augmentation du dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère), en plus de détruire les coraux, va inévitablement fragiliser les coquillages. L’écosystème côtier est aussi menacé par les pratiques de l’agro-industrie qui rejettent des pesticides et autres nitrates dans la mer, et contribuent notamment à l’invasion des algues vertes. Si rien n’est fait, les pouvoirs publics seront conduits à interdire à la profession, comme à la pêche de loisir, de prélever des coquillages et des algues.

La reconnaissance et la valorisation du métier de récoltant d’algues de rives est une priorité pour:

• améliorer la rétribution et les conditions de travail, permettant ainsi le développement d’emploi localement;
• renforcer les exigences du métier face aux évolutions du biotope maritime côtier;
• endiguer des pratiques illicites de braconnage qui, en plus de dégrader le biotope maritime côtier, tirent les prix vers le bas;
• faciliter l’installation malgré la pression foncière sur le littoral.

Assurer le renouvellement de la biomasse est totalement lié à la manière dont nous défendrons un accès équitable aux ressources naturelles pour nous chauffer, nous habiller, nous alimenter, nous loger, nous soigner, nous déplacer… Le combat syndical du SRPARB « Syndicat des Récoltants Professionnels d’Algues de Rive de Bretagne », ne peut que rejoindre le projet de l’association Minga pour promouvoir une économie équitable.

le SRPARB et MINGA,
mardi 9 avril 2013