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COVID-19 – Minga solidaire des livreurs

ARRÊT IMMÉDIAT

DES PLATEFORMES NUMÉRIQUES DE LIVRAISON DE REPAS À DOMICILE

La livraison de repas à domicile organisée par les plateformes numériques lucratives et prédatrices fait partie des secteurs d’activités non prioritaires. Elle met en danger les livreurs, leurs familles, ainsi que les clients des plateformes numériques. La nature de l’activité de livraison de par ses contacts avec digicodes, interphones, portes d’immeuble, rampes d’escaliers, boutons d’ascenseurs, fait du livreur un travailleur surexposé et un vecteur important de la dissémination de la maladie.

Que les entreprises comme Uber Eats, Deliveroo, Stuart, Glovo, Frichti, Nestor, profitent du confinement de la population pour « faire du fric », tout en exposant les livreurs et leurs clients au COVID-19 est irresponsable et relève de la mise en danger de la vie d’autrui.

Dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, nous exigeons l’arrêt immédiat de ces plateformes et l’indemnisation de tous les livreurs.

Collectif des Livreurs Autonomes de Paris, Minga Faire ensemble, Alliance des cuisiniers Slow Food, la coopérative Les Oiseaux de passage, La Coop des Communs, Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Jeu Vidéo, CGT SAP– Service à la personne, L’Union syndicale Solidaires, Fédération SUD Commerces et Services, La CGT HPE – syndicat des salariés des hôtels de prestige et économiques, La Confédération Nationale des Travailleurs – Solidarité ouvrière (CNT-SO) , 

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Nous ne sommes pas en guerre, nous sommes en lutte.

illustration Laurent Vanhelle

Citoyens, citoyennes : sommes-nous en train de nous entre-tuer? De nous mitrailler les uns les autres? De nous bombarder? De nous gazer? Non évidemment! Alors nous ne sommes pas en guerre. Nous en sommes même à l’opposé: notre lutte pour résister à l’infection virale fait de nous des humains qui s’entraident pour survivre.

C’est ça notre réalité, notre fierté, face au virus. Par quelle influence, quel calcul, quel raisonnement le Président chargé de nous représenter a-t-il pu en arriver à formuler une telle contre-vérité et par sa répétition martelée, nous interdire de n’y voir qu’une expression anodine pour tenter de nous imposer une représentation aussi faussée de ce que nous vivons? Et plaquer le masque de la morbidité sur le visage de notre vitalité en lutte? En quoi ce masque sinistre est-il de nature à nous protéger? Comment la peur et l’horreur qu’il irradie pourraient-elles nous aider à apprivoiser nos angoisses, à y voir plus clair, pour nous mobiliser et nous organiser de manière cohérente et efficace?

Face au virus ce n’est pas de ce masque dont nous avons besoin; ni de ce genre de « fake news » mais de mots justes pour nourrir des pensées justes, susciter des gestes justes, encourager des actes justes, inspirer des décisions justes de la part de nous tous, dans le registre personnel comme à tous les niveaux de responsabilités professionnelles et institutionnelles. Et la lutte fait partie justement de ces mots qui font corps avec la vie, qui offrent un point d’appui pour ne pas subir, qui font de nous un ensemble humain solidaire pour relever un défi commun…

De ces mots qui parlent vrai, qui nous font du bien pour affronter l’ingrat, l’injuste et le tragique des jours présents, pour nous serrer les coudes en toute sécurité, pour donner toute leur valeur à nos efforts d’ajustements et d’engagements, des plus confinés aux plus exposés, des plus modestes aux plus héroïques.

De ces mots qui donnent de l’air, du souffle, qui ouvrent des fenêtres sur la vie au-delà de l’urgence de la survie et nous invitent à inscrire nos espoirs à l’horizon de temps prochains; en tirant parti à l’avenir de ce que cette épreuve est en train de nous apprendre; notamment en matière de sécurité sanitaire: la nécessité vitale de penser et conjuguer en même temps santé personnelle, santé publique et santé démocratique.

De ces mots qui libèrent nos imaginaires, viennent à la rencontre de nos sourires; et pourraient par exemple nous souffler de nous doter d’une Constitution plus robuste…Actant explicitement que : « Les sociétés humaines sont des ensembles vivants à but non lucratif, pas des start-ups ». Et que « dans notre République, les enfants ont le droit de jouer à la guerre, pas les Présidents ».

Bison Ravivé*

*en hommage à Boris Vian, alias Bison Ravi
à l’occasion, en cette année 2020, du 100ème anniversaire de sa naissance.

Idée de cadeau !

Offrez des graines de la population.

Pour des terres et des variétés zero Phyto, zéro OGM, offrez des graines de la population ! Produites par des artisans semenciers de métier, libres de droit, reproductibles et prêtes à s’adapter au climat, au sol, au mode de culture et aux goûts de ceux qui les cultivent, les semences liées aux campagnes « Graines d’un Paris d’avenir » et « Graines d’une Bretagne d’avenir » sont faites pour tous.

En savoir un peu plus sur leur origine :
https://www.facebook.com/grainesdunebretagnedavenir/videos/511837856324162/
https://www.facebook.com/grainesdunebretagnedavenir/videos/2424292961161333/
https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=AjlNy87TGVQ&feature=emb_logo

Accédez au bon de commande !

Prochain RDV

AG de Minga, samedi 5 octobre 2019 à Paris.

Le système économique dominant est fondé sur les injustices et la destruction de la nature, les adhérents de Minga le savent depuis longtemps. Et ils savent également que quelle que soit la qualité d’une initiative, ce n’est pas uniquement par le marché et les niches d’un label que l’on modifiera un système économique écocide par essence.

C’est précisément ce constat qui fonde le fait que Minga soit à la fois une organisation professionnelle et politique :

– Professionnelle parce qu’investie dans le monde du travail et des métiers pour faire valoir que le seul facteur de production est le travail humain.

– Politique parce que se référant à la Déclaration universelle des droits de l’Homme pour combattre les idéologies antihumanistes montantes (néofascismes et transhumanisme).

Aujourd’hui, c’est une culture d’organisation qu’il faut bâtir et ce n’est pas simple. Cela demande que chacun y prenne sa part, s’y investisse en y voyant non pas un engagement de plus, mais une manière d’appuyer, de mettre en valeur et de prolonger ce que chacun assume déjà et veut voir grandir, de là où il est, dans son territoire, dans son cœur de métier.

Nous vous invitons à venir à l’AG de Minga

le samedi 5 octobre 2019 de 10h à 17h30
à la Maison de la vie associative,
181 avenue Daumesnil 75012 Paris
(métro Dugommier ou Daumesnil).

Merci de nous prévenir de votre présence le plus tôt possible.

Merci également à ceux qu’il ne l’ont pas fait de s’acquitter de leur cotisation 2019 (bulletin adhésion particulier / bulletin adhésion structure)

L’équipe du CA
Minga – Faire ensemble