Soutenons les professionnels du textile réellement responsables.
La loi sur le «devoir de vigilance» adoptée en 2017 (4 ans après l’effondrement de l’immeuble Rana Plaza au Bangladesh qui a tué plus de 1100 ouvrières du textile), oblige les entreprises du textile à publier un «plan de vigilance» pour prévenir les risques en matière d’environnement, de droits humains mais aussi de corruption sur leurs propres activités, mais aussi celles de leurs filiales, sous-traitants et fournisseurs, en France comme à l’étranger. Mais des entreprises comme Zara ou H&M ne jugent pas utile de l’appliquer.
Après le drame du Rana Plaza et des années de lutte syndicale, les ouvrières du textile du Bangladesh ont réussi à obtenir un salaire mensuel minimum de 68 dollars (61 €). Mais là encore, c’est trop pour des entreprises comme H&M qui ont décidé depuis de délocaliser leurs activités de confection en Éthiopie où les salaires sont de 23 € par mois, soit près de trois fois moins qu’au Bangladesh !
Quelles que soient leur opération de com’, et les réglementations sociales d’un pays, le modèle économique des entreprises comme H&M ou Zara repose sur le mépris du travail humain. A ce titre, le boycott de leurs marques s’impose !
Le collectif d’associations mobilisé (d’ActionAid France-Peuples Solidaires, Amis de la Terre France, Amnesty International France, CCFD-Terre Solidaire, collectif Éthique sur l’étiquette et Sherpa) sur l’adoption de la loi française relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre en 2017, pourrait aussi se mobiliser pour soutenir les professionnels qui participent d’une relocalisation des filières en développant par exemple la filière du lin et du chanvre et des marques de vêtements écologiques qui sont réellement socialement responsables. Cela serait notamment l’occasion de pousser ensemble la finance solidaire à vraiment soutenir les marques éthiques qui font vivre des savoirs artisanaux et respectent le travail de leurs fournisseurs.