Dans le journal Libération du 20 septembre 2010, le délégué général de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), Pascal Lamy, affirme que l’alimentation de tous les hommes ne peut être assurée que par l’organisation internationale des échanges, et que la souveraineté alimentaire est un leurre.
Invoquant la famine au Pakistan après les inondations de l’été 2010, il plaide : « Le commerce international n’est en fait qu’une courroie de transmission entre les terres d’opulence et les terres de pénurie. Il jette un pont entre l’opulence et la rareté. Il n’est pas étonnant que ceux qui plaident en faveur de la production locale sont ceux qui disposent des plus grandes richesses agricoles et qui sont déjà capables de se nourrir eux-mêmes. »
Il poursuit son raisonnement : « Le commerce international des produits alimentaires ne doit pas être considéré comme une activité purement économique. C’est avant tout une responsabilité éthique. Ceux qui occupent les terres d’abondance ont une responsabilité envers ceux qui occupent les terres de pénurie. »
Après la réédition livre « Utopie foncière » d’Edgard Pisani, l’association Minga, dans le prolongement de la campagne « Alimentons les régions » et en partenariat avec les Editions du Linteau, ont sollicité Stéphane Hessel, Edgard Pisani, Vandana Shiva et une vingtaine de paysans, d’universitaires, de politiques de France, du Moyen-Orient, des Caraïbes et des Amériques à réagir au contenu de cet article
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