Le 24 septembre au Chai de Bercy a eu lieu l’événement de lancement de la campagne « Graines d’un Paris d’avenir », mettant en lumière de longs mois de travail et d’intenses échanges entre Minga, l’Alliance Slow Food des cuisiniers en France et l’OPASE (l’Organisation professionnelle des artisans semenciers europeéns).
Beaucoup d’angoisse, car rien ne se passe vraiment comme prévu quand on prend au sérieux l’humain et le vivant, mais autant de belles rencontres où l’on se comprend à demi-mot, comme s’il s’agissait de connaissances de longue date. Le 24 a été un moment exceptionnel, où l’on a l’agréable sentiment de se sentir porté par un mouvement, et encouragé à nager là où on n’a pas pied.
Cela a conduit à de riches échanges :
– Avec les participants venus pour cette rencontre et la Fête des jardins ;
– Entre des adhérents de Minga, de l’Alliance et de l’OPASE, et d’autres professionnels soucieux de se mobiliser pour porter cette campagne dans les mois à venir,
– Avec des jardiniers des espaces verts de la ville de Paris,
– pendant l’émission « On va déguster », animée par François-Régis Gaudry sur France inter, où Xavier Hamon de l’Alliance des cuisiniers a pu discuter avec un maraîcher des enjeux de cette campagne.
– Avec des élus de la Ville de Paris, de Gennevilliers et la commissaire de la Fête de la gastronomie qui nous a soutenu, encouragé, et qui a partagé ce moment exceptionnel avec nous.
– Avec Laura Maggi et Carlo Pétrini de Slow Food international, sur l’importance de réhausser ensemble nos ambitions politiques pour contribuer à une alimentation bonne, propre et juste, pour tous et avec tous, face aux multinationales de l’agroalimentaire et du numérique qui veulent contrôler l’alimentation pour imposer le modèle d’un homme augmenté dans une société diminuée (le transhumanisme).
Face à un tel projet de société, chacun a pu saisir que l’affirmation du métier d’artisan semencier invite à repenser tous les métiers des circuits alimentaires, de la diversité des métiers de l’agriculture au cuisinier en passant par les métiers du transport, de l’entroposage et de la distribution vers les épiceries de quartier, pour que chacun puisse tirer un revenu décent de son travail.
Cet événement est l’incarnation de l’orientation que l’association Minga s’est fixée depuis presque deux ans, impulsée notamment par François de la société Azade et Baptiste de la coopérative Libre informatique, dans le prolongement de l’action « Alimentons nous ».
Il a permis également de prendre la mesure de nos limites matérielles, mais aussi de nos fragilités personnelles d’êtres humains. Il ouvre de belles perspectives, enthousiasmantes pour produire ensemble de l’intérêt général, poussées par des professionnels qui ont envie de changer le monde en ré-inventant leur métier ou en inventant d’autres, comme celui d’artisan semencier ou de récoltant d’algues de rives.
La campagne se poursuit dans les 2 prochains mois, des initiatives et des actions doivent se dérouler à plusieurs endroits de la région parisienne avec des restaurateurs, des épiciers, des jardiniers, des associations de quartier.….
Il est toujours temps de rejoindre les premiers partenaires et porter la campagne autour de vous : en savoir plus sur cette campagne métropolitaine et se munir du kit promotionnel pour essaimer des graines d’un Paris d’avenir.