Appel à souscription : faites vos dons !

Pour transformer Minga en union syndicale et placer le travail et les métiers au coeur de la politique.

La réalité qui surdétermine tout le reste, c’est la réalité écologique. Que cela plaise ou non, les ressources naturelles utilisées pour se loger, se chauffer, se nourrir, se déplacer, se soigner, communiquer, ne sont pas inépuisables1 .

Parvenir à une maîtrise de ces ressources limitées, sans s’entretuer, conduit à agir dans la complexité des relations sociales et des relations que nos sociétés ont avec la biosphère. Il en ressort qu’aucune solution uniforme n’est une réponse pertinente. Les réponses efficaces se trouvent dans la singularité de chaque territoire de vie et de travail réalisée par leurs habitants eux-mêmes. Le renforcement de la démocratie en devient donc une nécessité pragmatique.

Une démocratie qui implique le respect de l’égalité de tous les êtres humains, sans aucune exception. Une égalité qui se fonde sur la reconnaissance du fait qu’avec ou sans machines, ce sont toujours les gens et pas l’argent qui sont les véritables producteurs des liens, des biens et des services dont l’humanité a besoin.
Or nous vivons des temps de régression démocratique qui déshumanisent le travail, en le rendant invisible.
A de rares exceptions près, les médias sont contrôlés par des grands groupes industriels et financiers. Des politiques publiques se mettent en place qui méprisent le monde du travail en général et les corps intermédiaires comme toute forme de contre-pouvoir, y compris celle de la justice. Ce mépris du travail s’accompagne d’une concentration des pouvoirs au détriment des territoires et de leurs habitants. Il participe à la remise en cause des principes de la sécurité sociale et à faire de la pauvreté un marché exploité par des entrepreneurs sociaux sans scrupule. Par le délit de solidarité, aujourd’hui, le devoir civique de porter assistance à personne en danger est devenu un acte de délinquance.

Dans ce contexte, il ne s’agit plus de réclamer des droits ou d’y déroger, mais bien d’en conquérir. Rappeler que c’est le travail qui est le premier facteur de production et qu’il doit être rétribué et protégé en fonction, redevient un combat. Il appelle à s’organiser. A s’organiser non pas pour résister, mais bien pour rehausser notre niveau d’ambition : celui de transformer la société.

Proposer une issue à la désespérance de tous ceux qui ont intériorisé le travail comme un lieu d’exploitation, d’aliénation ou de résignation, par une coopération entre tous les travailleurs, réunis par delà leur statut sur leurs coeurs de métier, qu’ils travaillent en France ou à l’étranger, qu’ils soient en emploi ou non, en formation ou à la retraite, tel est l’objet de Minga.
Créée en 1999 sous forme associative pour regrouper des entreprises et des professionnels couvrant un large éventail de métiers, Minga souhaite aujourd’hui se transformer en union syndicale.
L’objet de cette souscription est de mettre en œuvre ce chantier en 2018 pour accompagner la création et le développement d’organisations professionnelles, élaborer une plateforme de revendications communes et mettre en oeuvre des modes d’actions opérationnels qui favorisent des dynamiques de coopération dans les territoires, qu’elles soient menées par des acteurs de l’alimentation, du numérique ou de tout autre champ de productions d’intérêt général 2

En remerciant par avance tous ceux qui soutiendront cette perspective,

Faire un don

1– Selon le rapport Clicking Clean publié le 10 janvier 2017 par Greenpeace, le secteur informatique représente aujourd’hui environ 7 % de la consommation mondiale d’électricité.
2– En savoir plus : voir les dynamiques de coopérations que Minga soutient actuellement ou nous contacter