Appel à souscription 2018,
Objectif : 40 000 euros.

Depuis 1999, l’association Minga rassemble des professionnels qui n’attendent pas les conditions idéales pour entreprendre des modes de productions et d’échanges plus sobres, plus équitables, plus solidaires, respectueux du travail humain et du vivant.
Améliorer ses conditions de travail, embaucher, mieux assumer et partager des responsabilités, transmettre son activité, chacun sait que cela engage à lever la tête du guidon (ou de l’écran) et à se mettre à distance de son activité pour mieux la maitriser. Mais y parvenir, et réussir à tenir un certain niveau d’ambition face aux intérêts économiques et politiques dominants, de nos jours, cela relève vite de l’épreuve.
A défaut d’organisations mobilisées pour valoriser les métiers, favoriser des liens et ouvrir des perspectives communes qui respectent le travail, produire de l’intérêt général à travers un engagement professionnel est une ambition difficile à atteindre.

Minga est une de ces organisations qui se mobilise pour :

Porter la promotion des communs et de la socialisation des moyens de production et d’échanges,
Appuyer les revendications professionnelles portées par des syndicats comme celui des récoltants d’algues de rives ou des éditeurs en logiciel libres,
Encourager l’affirmation des engagements de métier comme celle des artisans semenciers ou des cuisiniers qui s’allient pour défendre l’accès à une alimentation bonne, propre et juste pour tous,
Soutenir les acteurs de la bio qui ne veulent pas renoncer au projet politique de la bio face à l’industrialisation de la filière,
Accompagner les filières de proximité, aussi bien longues que courtes, qui respectent le travail, les savoirs et les savoir-faire des différents travailleurs impliqués,
Susciter l’organisation des acteurs soucieux de s’investir dans le développement d’une économie de proximité et de qualité depuis leur territoire et/ou leur branche professionnelle, comme par exemple à partir des métiers du bâtiment ou du textile,
Combattre les idéologies réactionnaires et scientistes (transhumanisme),

Face aux politiques de recentralisation de l’État et de privatisation des services publics, à la baisse des financements des collectivités locales et aux modalités d’accès aux subventions qui encouragent davantage la concurrence que la coopération, Minga n’a plus les moyens de mener ces actions. Son avenir est compromis à brève échéance.
Ce n’est pas le maintien de la raison sociale de l’association qui est en jeu mais bien le niveau d’ambition qu’elle se donne et les moyens qu’elle rassemble pour porter un projet qui s’adresse bien à toute la société. Dans le contexte actuel, défendre le fait que c’est le travail qui est le premier facteur de production, et qu’il doit être rétribué et protégé en fonction, cela oblige à s’organiser. A s’organiser non pas seulement pour résister mais bien pour rehausser ensemble le niveau d’ambition de chacun et par contrecoup, le niveau de notre ambition collective.

Cette souscription, ajoutée aux cotisations des adhérents, permettra de financer l’emploi d’un équivalent temps plein sur un an et de valoriser le travail d’engagement des membres de Minga exclusivement consacrés à cette tâche : continuer d’accompagner les dynamiques de coopérations qui s’organisent avec tous les acteurs du monde du travail et des métiers qui le souhaitent et permettre à Minga de se transformer en Union syndicale de producteurs d’intérêt général d’ici à l’horizon 2020.

En remerciant par avance tous ceux qui soutiendront cette perspective !