Un million de personnes mal logées en région parisienne. Construire 200 000 logements collectifs en 5 ans, avec les acteurs de l’économie de proximité.

Pour avoir accès à un logement décent, nombreux sont les Franciliens obligés de vivre loin de leur lieu de travail. Beaucoup de travailleurs pauvres sont contraints de se loger dans des conditions indignes, dans des caves, dans des garages, parfois dans leur véhicule… et de nouveaux bidonvilles apparaissent régulièrement sur le territoire francilien.

Face aux urgences sociales, climatiques et démocratiques actuelles, construire vite et bien de nombreux logements collectifs est une priorité politique.

Mais un plan de construction de logements collectifs, créateur d’emplois et d’activités en Ile de France, ce n’est pas reproduire les erreurs des années 60 en confiant aux multinationales du BTP sa réalisation. Ce n’est pas, non plus, développer une politique d’accès à la propriété en obligeant les ménages à revenu modeste à prendre un crédit quasi à vie, à se sur-endetter pour loger dans des zones pavillonnaires éloignées.

Un plan de relance du logement collectif, efficace pour l’emploi et l’activité en Ile de France, ne peut que s’inscrire dans le développement d’une économie de proximité à grande échelle. Une économie produite par tous ceux qui n’attendent pas que les solutions viennent d’en haut et le retour d’une hypothétique reprise de la croissance pour agir et entreprendre, qui sont capables de relever le défi de la rénovation énergétique des logements et dont les engagements en matière de qualité de travail ne se réduisent pas à se conformer à des normes de « qualité » (par ailleurs discutables en terme d’efficacité).
Etre socialement et écologiquement responsables de son ouvrage, c’est d’abord et avant tout une affaire de maîtrise d’un métier.

Un plan de relance du logement collectif, constructif pour les habitants l’Ile de France, mobilise un large tissu de compétences artisanales et professionnelles locales d’architectes, de maîtres d’ouvrages, de maçons, de charpentiers, de couvreurs, d’électriciens, de plombiers, de menuisiers, de peintres, de décorateurs, de paysagistes, d’ingénieurs, de thermiciens et d’autres métiers prêts à concevoir, avec des élus et les habitants concernés, des logements de qualité, adaptés aux enjeux climatiques et sanitaires, où l’on peut mutualiser des véhicules propres, de l’outillage, des espaces de productions alimentaires, où l’accès à des marchés et à des commerces peut se faire à pied, où l’on peut produire, créer et réparer en ville.
C’est un plan qui permet de mobiliser des bailleurs sociaux locaux et de donner du souffle à l’habitat participatif et aux coopératives d’habitat.

Plutôt que d’agiter des peurs, la vie politique en Ile de France gagnera en crédibilité en contribuant à alimenter le débat démocratique et à engager l’action publique sur des perspectives concrètes, chiffrées et audacieuses, sur le sujet du logement. Des dizaines de milliers d’acteurs professionnels et de citoyens, d’associations de quartier, de jeunes sont prêts à se mobiliser.

Télécharger notre contribution au débat pour les élections régionales d’IDF, ici

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