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Économie Sociale et Solidaire : pour en finir avec la politique de complaisance, de la collaboration à la coopération dans tous les territoires

A l’heure où nous traversons une crise institutionnelle majeure, il semble impératif d’ouvrir dans tous les territoires des débats qui clarifient le projet de société défendu à travers nos divers engagements; des débats qui mobilisent toutes les personnes confrontées au tensions et violences que la situation engendre, y compris les syndicats, les élus locaux, les associations, les entreprises et leurs réseaux, sans plus se raconter d’histoires ni en conter à d’autres. L’importance de mener un tel débat ouvert à l’ensemble de la société, nous l’avons longtemps porté dans le milieu de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS), sans grand succès1. Se positionnant le plus souvent du « côté du manche », ses têtes de réseau n’ont cessé de se couper de celles et ceux qui relèvent précisément leurs manches. Mais il est toujours temps. Ce texte est une nouvelle invitation à ouvrir le dialogue, pour en finir avec un corporatisme délétère et renforcer les luttes et les initiatives portées par la même perspective émancipatrice que l’ESS à ses débuts.

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Appel à rejoindre le Front Populaire, social et écologique pour les élections et après.

TABULA RASA – Laurent Vanhelle

La période que nous traversons n’est pas seulement une crise politique, elle est une crise institutionnelle profonde. Elle est l’aboutissement d’une marginalisation systématique de tous les corps intermédiaires mais aussi d’une confusion délétère, portée a son paroxysme par le chef de l’État, entre présider une république et gouverner un pays. Cette confusion met en danger l’État de droit par son alliance servile avec le capitalisme financier et ouvre la porte du pouvoir aux forces réactionnaires, nostalgiques d’une république qui se voulait empire. On en mesure aujourd’hui les dégâts en Nouvelle Calédonie, ainsi que dans la relation entretenue aux quartiers populaires. Continuer la lecture

Ou bien l’agriculture biologique est un projet politique, ou bien elle n’a pas d’avenir.

« Bloquer les conversions » pour enrayer la crise du bio : telle est la stratégie disruptive du président de la chambre Agriculture France, Sébastien Windsor. Voilà bien l’aveu d’un raisonnement absurde qui confond le marché avec l’économie, préfère le choix de la destruction à celui de la transition écologique, est prêt à réduire l’offre alimentaire pour faire monter les prix, alors même qu’une grande partie de la population a faim. Ce raisonnement enferme l’agriculture biologique dans une niche de marché accessible à une partie privilégiée de la population, quand une autre partie des consommateurs, de plus en plus nombreux, doit se contenter d’une alimentation industrielle de mauvaise qualité, même lorsqu’ils sont attentifs à leur santé et à celle des agriculteurs.trices. Ce discours entérine la vision scandaleuse d’une inégalité irréductible face à l’alimentation (besoin essentiel s’il en est) qui contribue à faire monter les frustrations et les tensions dans la société. Continuer la lecture