Archives de catégorie : Publication

Fiche repère # 4 Activité, métiers et compétences

Activité, métiers et compétences

Fiche repère # 4

jeudi 27 janvier 2011, par Minga

Distinguer métier et activité participe de sa capacité à créer un modèle économique porteur des convictions que l’on souhaite défendre.

Tout métier peut s’exercer comme salarié ou dans le cadre d’une activité indépendante : couturier, comptable, pâtissier, architecte, développeur informatique, médecin…

Si l’indépendance offre une liberté, une maîtrise de son travail, elle oblige à prendre en charge des fonctions nécessaires au bon exercice d’une entreprise : comptabilité, commercialisation, approvisionnement, secrétariat… Autant de compétence entourant le cœur de métier d’une entreprise. Il arrive même que le développement d’une activité oblige certains à gérer une activité plus qu’à exercer leurs métiers.

Comprendre les différentes compétences nécessaires au développement de son activité fait redécouvrir le fondement coopératif et les relations nécessaires au cœur de tout projet d’activité. C’est aussi la nécessité de comprendre ses propres limites pour mieux les connaître, s’y confronter ou faire appel à d’autre personnes tout en respectant l’intention porteuse du projet.

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Seule la diversité cultivée peut nourrir le monde

seul la diversité cultivéDans le journal Libération du 20 septembre 2010, le délégué général de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), Pascal Lamy, affirme que l’alimentation de tous les hommes ne peut être assurée que par l’organisation internationale des échanges, et que la souveraineté alimentaire est un leurre.

Invoquant la famine au Pakistan après les inondations de l’été 2010, il plaide : « Le commerce international n’est en fait qu’une courroie de transmission entre les terres d’opulence et les terres de pénurie. Il jette un pont entre l’opulence et la rareté. Il n’est pas étonnant que ceux qui plaident en faveur de la production locale sont ceux qui disposent des plus grandes richesses agricoles et qui sont déjà capables de se nourrir eux-mêmes. »

Il poursuit son raisonnement : « Le commerce international des produits alimentaires ne doit pas être considéré comme une activité purement économique. C’est avant tout une responsabilité éthique. Ceux qui occupent les terres d’abondance ont une responsabilité envers ceux qui occupent les terres de pénurie. »

Après la réédition livre « Utopie foncière » d’Edgard Pisani, l’association Minga, dans le prolongement de la campagne « Alimentons les régions » et en partenariat avec les Editions du Linteau, ont sollicité Stéphane Hessel, Edgard Pisani, Vandana Shiva et une vingtaine de paysans, d’universitaires, de politiques de France, du Moyen-Orient, des Caraïbes et des Amériques à réagir au contenu de cet article

Fiche repère # 3 L’environnement de l’acteur économique

L’environnement de l’acteur économique

Fiche repère # 3

jeudi 10 décembre 2009, par Minga

Parce qu’on ne travaille jamais tout seul, toute offre de produit ou de service se réalise grâce aux relations avec des clients, des fournisseurs, des prestataires, l’Etat ou des financeurs.

Cette approche en termes d’environnement du travail (étymologiquement « ce qui est autour de soi ») rend compte des pratiques et des convictions portées en replaçant l’acteur économique dans les relations entretenues avec des interlocuteurs nécessaires à la réalisation de son offre commerciale.

Schéma de l'environnementPrivilégier certains fournisseurs, prestataires ou distributeurs, est une démarche qui peut participer à une économie plus équitable.

Toutefois un importateur et une librairie ambulante ne travaillant pas avec les mêmes interlocuteurs n’apporteront pas les mêmes réponses à leurs engagements.

La gestion de son environnement professionnel est une démarche complexe où des contradictions peuvent apparaître. Cette réflexion est propre à chaque acteur économique en fonction de l’activité envisagée.

Quelques exemples :
- La relation au client, par exemple, peut reposer sur le partage de ses préoccupations sociales ou écologiques. Ce souhait pourra se traduire par une communication réfléchie dans ce sens. Si on est grossiste le choix de ne pas travailler avec certains modes de distribution peut être fait.
- La relation aux fournisseurs peut s’élaborer sur un prix payé reposant sur un mieux disant social et une prise en compte des coûts et du niveau de vie du fournisseur. Ou encore, sur une sélection des fournisseurs en fonction de la nature des produits.
- Le choix des prestataires pour l’hébergement de son site, la réalisation de support de communication ou le cabinet comptable pour l’arrêt des comptes.

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Fiche repère # 2 Qu’est-ce qu’une filière ?

Qu’est-ce qu’une filière ?

Fiche repère # 2

jeudi 10 décembre 2009,

Comprendre l’impact social et environnemental d’un produit nécessite d’une manière ou d’une autre d’examiner sa filière pour savoir qui fait quoi et comment il le fait !

Tout produit proposé à la vente n’est possible que par l’action d’une chaine de personnes produisant, transformant, transportant, stockant ou vendant… De la production des matières premières à la commercialisation finale jusqu’au recyclage, toutes ces étapes constituent la filière du produit.

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Schéma d’une filière

On distingue des filières courtes et longues en fonction du nombre d’acteurs :. une Amap est constituée de 2 ou 3 acteurs quand une filière d’importation de café peut en avoir une douzaine.

Les acteurs d’une filière ne sont pas toujours homogènes, ils ont des poids relatifs différends, en terme de notoriété, de chiffre d’affaires, de volumes de vente, de capacité de stockage, de force commerciale, de trésorerie etc.

Un seul acteur hégémonique peut précariser l’ensemble des acteurs d’une filière, en imposant ses propres conditions à tous les niveaux. L’exemple des pratiques de la grande distribution, qui, à la fois fait baisser le prix d’achat aux fournisseurs, exploite ses salariés, et impose un suremballage est bien connu. Mais chaque acteur économique peut s’interroger sur son propre impact sur l’ensemble de la filière.

De même l’impact environnemental (épuisement des sols, d’utilisation de matière première non renouvelable et de pollution) nécessite d’analyser l’ensemble de la filière sur les questions de production des matières premières, de distance parcourue par le produit, de moyen de transport, d’emballage etc.

Décomposition du prix du Café Soberano

C’est notamment au vu de la filière que le prix de vente au détail d’un produit peut s’expliquer. Un travail de décomposition du prix est d’ailleurs un des engagements de certains membres de Minga vis à vis du public.

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