Archives de catégorie : Soutien

Solidarité avec le cinéma en Lutte La Clef

Le cinéma la clef est le dernier cinéma indépendant de Paris. Créé en 1973, cet ancien cinéma d’art et d’essai a su devenir un des lieux culturels parmi les plus populaires du quartier latin. Le voilà aujourd’hui menacé par une opération spéculative conduite par le groupe SOS.

Depuis sa fermeture en 2018, un groupe de travailleur.euse.s du cinéma et d’habitant.e.s, a décidé d’occuper les lieux pour poursuivre son activité de diffusion. La dynamique de lutte engagée par les occupants permet de bien saisir ce qu’est concrètement l’idéologie du social business défendue par le groupe SOS qui, après avoir privatisé le secteur médico-social, s’étend désormais au secteur de la santé et de la culture.

Cette lutte s’inscrit dans un combat contre le tout Nefflix et le tout Amazon, chacun bien isolé devant son écran.
Elle s’inscrit aussi dans un combat pour la reconnaissance des initiatives professionnelles et citoyennes qui se mobilisent pour défendre et faire vivre nos droits, ici à la culture, face au désengagement des collectivités.

Devant l’imminence de l‘expulsion des occupants, nous appelons nous adhérents et sympathisants à soutenir cette lutte par tous les moyens qu’ils jugeront opportuns !

https://laclefrevival.com/

Soutenons le projet de coopérative « Graines de libertés – Hadoù ar frankiz ».

Valoriser les métiers qui coopèrent avec le vivant, c’est capital pour nourrir nos humanités!

Stéphanie Saliot – pépinière « des fruits des fleurs » – productrice de semences pour « Graines de liberté »

Depuis 2008, Minga s’engage pour le développement d’une alimentation nourricière qui soit accessible à tous, et parmi les leviers à activer d’urgence, le sujet des semences est vite apparu comme central.
Alors même que la culture de semences variétés populations participe activement à une lutte contre l’érosion de la biodiversité et la malbouffe, l’engagement professionnel des artisans semenciers relève trop souvent de la précarité.

Aujourd’hui, les professionnels et citoyens qui veulent en cultiver sont de plus en plus nombreux. Mais le métier d’artisan semencier reste trop peu valorisé pour répondre à la demande. Considérant ces semences comme un patrimoine culturel vivant ne relevant pas du droit de propriété, rétribuer ce travail sans en passer par un dépôt de titre de propriété privée, reste donc un défi.

Dans ce contexte Minga considère la création de « Graines de Liberté – Hadoù ar Frankiz », une coopérative semencière artisanale de l’Ouest Breton, comme un acte majeur d’intérêt général. En visant à rétribuer décemment le travail de production, de sélection, de recherche ainsi que la transmission des savoirs professionnels de semences de variétés populations, « Graines de Liberté – Hadoù ar Frankiz » refuse de faire du travail une variable d’ajustement. Cela nécessite que la coopérative soit dotée de fonds propres pour être en mesure de financer les besoins en trésorerie et d’améliorer déjà, dans un premier temps, les délais de paiement aux producteurs. Mais c’est une ambition qui ne peut être atteinte en comptant seulement sur le marché.
Pour « Graines de Liberté – Hadoù ar frankiz », ces semences sont un bien commun qui doit être accessible à la grande majorité des agriculteurs, jardiniers, pépiniéristes, restaurateurs, artisans et détaillants. Cela demande de porter l’ambition d’une gouvernance partagée pour aborder en profondeur les difficultés de la socialisation des moyens de production (outils, semences, capitaux) en lien avec les autres acteurs des territoires.

La promotion de semences de variétés populations et la reconnaissance du métier d’artisan semencier sont indissociables de la bataille contre les anciens et nouveaux OGM, contre l’artificialisation et la privatisation du vivant.
Parce que c’est un enjeu de territoire, le développement de la production de ces semences est aussi étroitement lié au renforcement des services public en milieu rural.
Parce que la semence de variétés populations est un bien commun qui nous permet de mieux comprendre notre rapport aux autres espèces vivantes, la promotion du métier d’artisan semencier a besoin d’une recherche publique indépendante.

Après s’être mobilisée dans les campagnes « Graines d’un Paris d’avenir » et « Graines d’une Bretagne d’avenir », et avoir soutenu la création du Syndicat des Artisans Semenciers, Minga invite donc désormais chacun d’entre vous à soutenir le lancement de la SCIC « Graines de Liberté – Hadoù ar frankiz », en relayant l’initiative auprès de vos connaissances, en commandant des graines, en rejoignant son réseau de partenaires en tant qu’artisan-semencier, en participant au financement de son capital, en s’y associant d’une manière ou d’une autre pour ne pas avoir à dépendre, demain, d’une alimentation sous contrôle des géants de la tech.

Pour soutenir « Graines de Liberté –  Hadoù ar frankiz » et financer le stock initial, c’est maintenant et c’est ici : https://www.helloasso.com/associations/graines-de-liberte-hadou-ar-frankiz/collectes/graines-de-liberte-hadou-ar-frankiz

 

Pour acheter des graines : télécharger le catalogue
Bulletin de pré-souscription pour devenir associé·e fondateur·trice
de la Société Coopérative d’Intérêt Collectif
Graines de Liberté – Hadoù ar Frankiz

La Bretagne salie par l’édito haineux du « Télégramme »

Le mouvement international « Black Lives Matter » qui a pris de l’ampleur après l’assassinat par un policier de George Floyd le 25 mai dernier est salutaire. La vie des noirs compte, comme la vie de toutes celles et ceux qui n’ont pas des peaux considérées comme blanches compte autant que celle des autres, mais c’est loin d’être le cas aux États-Unis comme en France.

De part et d’autre de l’atlantique, le mouvement « Black Lives Matter » et le déboulonnage de statues percutent le récit idéologique de romans nationaux auxquels les jeunes générations se confrontent aujourd’hui et que des intérêts financiers véhiculent sans état d’âme pour éviter tout débat sur l’origine des fortunes qui dirigent l’économie actuelle et sur le partage des richesses.

L’éditorial « Le poison de l’indigénisme »  du 13 juin 2020 d’Hubert Coudurier, directeur de l’information du Télégramme, est bien révélateur de l’idéologie fascisante d’une France qui n’a pas fait le deuil de son empire colonial et de sa « mission civilisatrice ».

Alors que le gouvernement a tenté de faire passer une loi contre les contenus haineux sur internet, heureusement retoquée par le conseil constitutionnel, le silence politique concernant cet éditorial haineux est assourdissant et très inquiétant. Cet édito du Télégramme salit la Bretagne, terre de résistance, terre accueillante des réfugiés; elle salit les acteurs qui font la promotion d’une Bretagne humaine et démocratique.

Nous invitons tous les nostalgiques d’empires qui n’ont plus les pieds sur terre à écouter la chanson de Billie Holiday – « Strange Fruit » (texte Abel Meerpool connu sous le pseudonyme Lewis Allan )

Minga,  la FSU Bretagne, l’Union Syndicale Solidaires Bretagne , CGT-Enseignement Privé, CGT Educ’action 29 et VISA 29 (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes) adressent leur soutien au « collectif Justice pour Adama » et invite à signer la pétition «  Le poison du racisme distillé dans les foyers bretons » du collectif rassemblant notamment Kofi Yamgnane (Premier maire noir de France et ancien  secrétaire d’Etat à l’intégration), Patrick Chamoiseau (Ecrivain, Prix Goncourt 1992), Malik Salemkour (Président de la LDH),  Yvon Le Men (Prix Goncourt de la Poésie 2019), Pierre Tartakowsky (Journaliste et Président d’honneur de la LDH), Kaddour Hadadi alias HK (Auteur, Chanteur), Didier Squiban (Pianiste), …

Pour prendre connaissance du texte  et signer, c’est ici

https://framaforms.org/tribune-citoyenne-contre-leditorial-du-130620-du-telegramme-1593096869

 

Minga salue la création du CPHRE, le Collectif des précaires de l’hôtellerie, restauration, événementiel.

Dans une démocratie, il ne peut y avoir d’un côté des travailleur.euse.s bénéficiant de droits et d’autres, relégué.e.s par leur statut au rang de main d’oeuvre invisible. La création du collectif des précaires de l’hôtellerie, restauration, événementiel vient nous rappeler cette exigence.

Une exigence plus que jamais d’actualité, au moment où :
– ce secteur est durement touché par la crise sanitaire et les mesures gouvernementales qui y sont liées, entrainant une perte de leur activité pour les uns, et d’emplois pour les autres;
– l’Assemblée nationale vient de voter une loi de précarisation des contrats courts;
– la réforme de l’assurance chômage suit son cours destructeur.

Précariser les précaires en prétendant qu’il s’agit d’une urgence économique vitale pour le pays est une obscénité.

Saluer la création de ce collectif, pour nous, c’est ré-affirmer que la solidarité dans le monde du travail et des métiers ne se divise pas. Encore moins quand la démocratie est en jeu.

Minga, avec Youpi&Voilà, Les Oiseaux de passage
et l’ensemble de ses adhérents.Lire la suite et partager le manifeste du CPHRE : Manifeste V6.2-1