Archives mensuelles : mai 2020

Halte au délitement de nos libertés : ni oui , ni abstention, l’appli Stopcovid, c’est NON.

Le vote de principe par l’Assemblée nationale et le sénat le mercredi 27 mai 2020 à propos de l’application stopcovid va bien au-delà de l’enjeu sanitaire. Comme l’inefficacité de cette technologie sur la pandémie est avérée, c’est bien un régime de surveillance généralisée de la population qu’elle tend à imposer en cherchant une légitimité démocratique. Que l’usage de cette application soit volontaire ne change rien. Son principe même est un jalon majeur dans la remise en cause fondamentale de nos libertés individuelles, du respect de nos vies privées et du secret médical.

Le vote de principes généraux pendant l’état d’urgence sanitaire marque l’effondrement de l’État de droit.

Les députés et les sénateurs vont prendre une lourde responsabilité. Ceux qui voteraient oui ou s’abstiendraient nous rapprocheraient du modèle totalitaire terrifiant d’un « crédit social » à la chinoise.

Pour interpeller les député·es :
https://www.laquadrature.net/stopcovid/
– Communiqué du 24 avril 2020 « Application numérique StopCovid: le «contact tracing» des humains, c’est non ! » signé par : Minga, La Quadrature du Net, la Confédération paysanne, l’Alliance Slow Food des cuisinières et cuisiniers, le Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Jeu Vidéo, le Collectif des Livreurs Autonomes de Paris, le Collectif des Associations Citoyennes, le Syndicat des Récoltants Professionnels d’Algues de Rive de Bretagne, le Syndicat des artisans semenciers, Les oiseaux de passage, la scop Ekitour, la coopérative Pointcarré , le Syndicat Solidaires informatique, la coopérative Hôtel du Nord, Mobicoop, Studios Singuliers, À+ c’est mieux , Santecoop, Biocoop les 7 Épis)

 

Minga salue la création du CPHRE, le Collectif des précaires de l’hôtellerie, restauration, événementiel.

Dans une démocratie, il ne peut y avoir d’un côté des travailleur.euse.s bénéficiant de droits et d’autres, relégué.e.s par leur statut au rang de main d’oeuvre invisible. La création du collectif des précaires de l’hôtellerie, restauration, événementiel vient nous rappeler cette exigence.

Une exigence plus que jamais d’actualité, au moment où :
– ce secteur est durement touché par la crise sanitaire et les mesures gouvernementales qui y sont liées, entrainant une perte de leur activité pour les uns, et d’emplois pour les autres;
– l’Assemblée nationale vient de voter une loi de précarisation des contrats courts;
– la réforme de l’assurance chômage suit son cours destructeur.

Précariser les précaires en prétendant qu’il s’agit d’une urgence économique vitale pour le pays est une obscénité.

Saluer la création de ce collectif, pour nous, c’est ré-affirmer que la solidarité dans le monde du travail et des métiers ne se divise pas. Encore moins quand la démocratie est en jeu.

Minga, avec Youpi&Voilà, Les Oiseaux de passage
et l’ensemble de ses adhérents.Lire la suite et partager le manifeste du CPHRE : Manifeste V6.2-1

Minga salue la position commune des présidents des Ordres des professions de santé du 30 avril « Les masques tombent ! »

Face à une communication gouvernementale infantilisante, irresponsable et indigne, la colère des présidents des ordres des professions de santé (chirurgiens-dentistes, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues, pharmaciens, médecins, sages-femmes) nous fait du bien !

Elle montre de manière flagrante que la déontologie professionnelle de ces métiers, par sa portée d’intérêt général, nous concerne tous. Elle est au cœur d’une éthique de responsabilité qui fait le sens de leurs métiers, particulièrement importante quand les politiques de santé sont défaillantes.

Le serment d’Hippocrate fondateur de la déontologie médicale prend aujourd’hui pleinement sa dimension humaniste : « Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité. »

télécharger le communiqué des présidents des Ordres des professions de santé du 30 avril « Les masques tombent ! »