Archives de catégorie : adhérent

Urgence : création d’une cagnotte solidaire

20 000 € pour soutenir l’installation de « Youpi&Voilà »
au restaurant du Théâtre de Gennevilliers.

Depuis 2011, la cuisine du « Youpi&Voilà » tisse tous les liens humains possibles autour d’une assiette : du producteur au cuisinier, du cuisinier au mangeur, des mangeurs entre eux, sans oublier de leur rappeler qui a planté les asperges, pêché le carrelet ou élevé le poulet.
Défendre une cuisine de qualité populaire qui respecte le palais de tous les mangeurs est une exigence difficile à tenir, particulièrement en région parisienne. C’est le défi qu’ont pourtant relevé Patrice Gelbart et Stéphane Camboulive en s’installant en résidence aux « Caves de Prague » dans le XIIème arrondissement de Paris pour le plaisir de ceux qui venaient s’y restaurer le midi. En tant que membres de l’Alliance Slow Food des cuisiniers, ils comptent aussi parmi les piliers de l’opération « Graines d’un Paris d’avenir » pour soutenir le métier d’artisan semencier et son développement dans la métropole parisienne.

À la rentrée, Youpi&Voilà poursuit son engagement culinaire et populaire en s’installant au Théâtre de Gennevilliers; une ambition qui ne va pas sans nécessiter des moyens supplémentaires. Car malgré les appels au changement face à l’érosion inquiétante de la biodiversité, réinventer le métier de cuisinier par une alimentation bonne, diversifiée, propre et juste pour tous est encore loin d’être une exigence partagée.
Entre l’industrialisation des circuits alimentaires qui contraint la profession de cuisinier et une cuisine gastronomique par trop élitiste qui pousse à s’intéresser davantage aux « chefs » qu’au contenu de nos assiettes, proposer une cuisine qui permet à tous de renouer un lien avec les sols et les humains qui les travaillent reste un projet difficile à défendre.
D’abord, auprès des financiers qui veulent connaître le « business model » d’un projet avant même de comprendre la réalité du travail et de ce qu’il convient de mettre en jeu de nos jours pour bien exercer ce métier — et qui vont jusqu’à requérir l’abandon de « créances » d’amis et de promoteurs pour rendre le projet « éligible ». Ensuite, auprès d’une finance solidaire, prise par la baisse des financements publics, se bureaucratisant, et donc de moins en moins en mesure de mutualiser des risques avec des travailleurs.

Parce que Youpi&Voila est membre de Minga, parce que ce projet d’installation à Gennevilliers nous alimente, parce qu’il incarne l’avenir de notre organisation, nous lançons aujourd’hui une « cagnotte solidaire » pour soutenir le projet de Youpi&Voila. Concrètement, les dons collectés seront prêtés à taux zéro à l’entreprise Youpi&Voila; les 20 000 € représentant 1/3 des investissements nécessaires à leur installation (matériels, besoin en fonds de roulement pour établir des relations de qualité avec les fournisseurs…). Une fois la somme remboursée à Minga, cette cagnotte solidaire sera gérée par l’Alliance Slow Food des cuisiniers pour soutenir d’autres projets portés par les cuisiniers membres de cette association.

En savoir plus :
téléchargez le dossier de présentation du projet de Youpi&Voilà

Faire un don :

    je fais un don pour la "cagnotte solidaire youpi & voila" d'un montant de * :

    En effectuant mon réglement :
    directement en ligne par carte bancaire ou compte paypal,par virement bancaire, sur son compte IBAN n° FR76 4255 9100 0008 0046 0762 728,par chèque, à l'ordre de Minga, envoyé au 5 rue Traverse 93200 Saint-Denis,

    Et je recevrais en retour un reçu qui permet une déduction fiscale de 66% aux personnes imposables et de 60% aux entreprises soumises à l'impôt sur les sociétés.

    Votre nom * :
    Votre prénom * :
    Votre entreprise :
    Adresse * :
    Code postal * :
    Commune * :
    Email * :
    Tel. :
    message :

    * champs obligatoires

    Clôture du projet CHIC (Cultural Hybridation In Common)

    Minga a été partenaire d’un projet Europe Creative « CHIC » expérimentant de nouveaux processus de conception et de fabrication design en Open Source. Il a réuni 7 organisations (France, Italie, Espagne, Belgique et Lettonie) autour de différents domaines : design, culture du libre, économie équitable, développement local, éducation populaire et technologies numériques… pour explorer les conditions de développement économique de productions fondées sur la coopération, l’approche ouverte et l’usage des technologies numériques croisées aux savoir-faire artisanaux.
    Ci-dessous les contributions au  séminaire final du 23 novembre (cf le programme) :
    de Minga (Emmanuel Antoine),
    du Synpell (Syndicat Professionnel des Éditeurs de Logiciels Libres, Baptiste Simon)
    de la Chaire de recherche contributive – Francesco Brancaccio Chercheur postdoctoral de l’IRI (Institut de Recherche et d’Innovation)

     

    Ce programme a aussi été  l’occasion d’établir un partenariat avec l’OpenFAB à Bruxelles pour la conception et réalisation d’un présentoir pour la campagne «Graines d’un Paris d’avenir »

    http://www.chic-europecreative.eu

     

    Rencontres Mondiales du Logiciel Libre 2017 – Intervention de Minga avec le Synpell :

    Pour garder les pieds sur terre, vive l’engagement syndical !

    Pour dire ce qui conduit Minga à retrouver aujourd’hui de l’attrait pour un truc que nous trouvions un peu vieillot il n’y a pas si longtemps, l’engagement syndical, il convient de préciser un peu d’où l’on vient.

    Minga est une association qui rassemble une soixantaine d’acteurs professionnels (couvrant un large éventail de métiers) qui défendent un certain nombre de revendications en commun :

    • la première, qui peut paraître un peu triviale, c’est de vivre dignement de son travail (quel que soit son statut) et que le travail fourni favorise des liens de coopération plutôt que d’exploitation,
    • La seconde, c’est de bénéficier d’une protection sociale de qualité (on peut être malade, on a le droit de prendre des congés, et d’avoir une vie sociale qui ne soit pas exclusivement tournée vers le travail… ).

    Or, dans un contexte de financiarisation de l’économie, il ne suffit pas de bien faire son travail pour que ces 2 points se réalisent. On a plutôt vite fait de se retrouver prisonnier d’un travail « sans qualité » pour préserver son emploi (comble du tragique : même au sein d’une entreprise que l’on a fondé !). Si l’article 23 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme relie le droit de tirer un revenu décent de son travail et de bénéficier d’une protection sociale au droit de s’affilier à un syndicat ou d’en créer un, c’est bien que la justice sociale n’est pas qu’une affaire de principe moral à défendre, mais bien aussi de rapport de force social à construire.

    Continuer la lecture