Minga signataire de l’appel unitaire « Sortir de l’état d’urgence »

Quand l’Assemblée Générale de Minga a adopté son positionnement il y a plus deux ans, nous sentions une accélération de l’histoire au chemin incertain : « au nom des urgences, la tentation est forte d’adopter une pensée et des discours qui écartent le débat contradictoire, frappent les esprits de formules simples et de solutions miracles, et qui permettent ainsi, aux classes dirigeantes, de justifier un régime d’exception ».
Aujourd’hui, avec l’imposition d’un état d’urgence qui cible également des personnes sans aucun lien avec des risques d’attentat, nous nous en rapprochons dangereusement.

Toute régression démocratique est une très mauvaise nouvelle pour la construction d’une société ouverte, une très mauvaise nouvelle pour tous ceux qui travaillent à réduire les différentes formes de précarité, d’insécurité et d’atteintes aux droits et à la dignité des personnes.
Une très mauvaise nouvelle pour le monde du travail et des métiers et tous ceux qui cherchent à promouvoir la démocratie dans l’économie.

Après l’appel unitaire « Nous ne céderons pas ! » Minga ne peut qu’être de nouveau signataire du texte « Sortir de l’État d’urgence » :

http://www.nousnecederonspas.org/sortir-de-letat-durgence/

Une centaine d’organisations ont signé jeudi un appel exigeant la sortie de l’état d’urgence mis en place après les attentats du 13 novembre, plusieurs d’entre elles dénonçant ses « dérives ». Françoise Dumont, présidente de la Ligue des droits de l’Homme expose un double objectif: « Nous ne céderons pas au terrorisme et nous ne céderons pas non plus à l’idée qui voudrait que pour la sécurité il faut sacrifier libertés ».